Il immortalise l'émerveillement et la (im)perfection géométrique de la nature. 
Par un procédé alchimique et sentimental, en fouillant dans l'infiniment petit, il réinvente le squelette, le spectre pictural des formes du monde.

Peintre aristocratique, précis et maniaque, il choisit des vues altières, parfois même algides, réchauffées seulement par des éclairages savamment dosés. 
Paysages feutrés, inhabités: la poésie de la lumière et du silence, capable de faire rêver tout en gardant les pieds sur terre.

Sculptures ou mosaïques, bijoux ou décorations, les œuvres de Pivi n'abandonnent jamais la ligne poétique marquée par le passé: à travers la récupération d'iconographies archaïques et l'appropriation de langages historiques, l'artiste recrée avec ironie des figures liées à des mythes et rituels de cultures lointaines, souvent pourtant actualisées de manière absurde.

Une réflexion toujours en équilibre entre le besoin de jeu et la recherche du silence, entre l'ironie douce et affectueuse et le besoin de se concentrer sur le sens du monde. 
Sans jamais se départir d'un esprit léger, Pinna tente de mettre à jour le côté plus doux et plus humain des personnages imaginaires. Des personnages qui défient le destin pour conquérir une histoire et une identité.

Enfant du temps présent, peintre doté d'un pinceau et d'une télécommande, de voiles et de zapping, Passerella porte sur la toile la logique de la communication contemporaine, faite de citations, de sauts, d'incongruités, de renvois, de confusions, d'attention minimale et rapide. Ses œuvres, à la manière des films indiens, forment un ensemble paradoxal de situations incongrues, où Groucho Marx pourrait rencontrer Karl, la Fiat 500 courir un Grand Prix et le vase d'Amarena Fabbri se mêler au symbolisme du XXe siècle.

Luigi Ontani pour son extraordinaire aventure artistique qui le place à juste titre parmi les plus grands artistes du monde.

Gianmarco Montesano pour sa contribution fondamentale dans le domaine de la figuration, véritable référence pour les générations suivantes.

Premier convié à l'initiative, Aldo Mondino a accepté avec beaucoup d'enthousiasme. Aujourd'hui, il n'est plus parmi nous et nous tenons à le remercier pour les grandes compétences artistiques qu'il a mises à notre disposition si généreusement.

Nino Migliori pour sa formidable carrière liée à l'expérimentation photographique et pour sa longue relation personnelle avec Fabbri (et avec ses mythes).

Il sculpte des formes de lumière, des taches de couleur, des figures sans détails, des silhouettes de plexiglas qui semblent planer légèrement dans l'air.
La réalité s'impose dans son immédiateté à travers la simplicité de formes stylisées, comme un bol de glace.

Maître incontesté du dessin, avec un simple crayon, il crée des images qui ont le sens antique de la composition, bien que déformées et actualisées. 
En érudit envoûté par le chef-d'œuvre, il démontre que l'évocation et la revisitation du passé sont non seulement praticables, mais même souhaitables, pour redonner à l'art sa capacité de raconter, de séduire, de tromper.

Des images syncopées, percutantes, jamais faciles à résumer. Des visages qui s'autoreproduisent et explosent, des traits qui fourmillent, des sourires qui deviennent forcément énigmatiques. 

Des paysages à la Giger ou à la Clarke, où dominent les immeubles aux mille fenêtres, où les bâtiments grandissent, respirent et s'adaptent à leur environnement. Galimberti a fait de la fragmentation sa signature. Dans ses œuvres, les personnages, les figures, les panoramas et les objets ne sont jamais intacts, ils ne permettent jamais une lecture univoque. Comme si l'artiste voulait souligner l'impossible objectivité de l'objectif.

Roberto Floreani pour la continuité et la profondeur de ses recherches qui ont fait de lui une référence dans le domaine de l'abstraction.

Peintre et céramiste, elle recherche des signes qui visent l'allusivité, la métaphore et la légèreté des images douloureuses et joyeuses. Des dessins de bons moments et de chagrins, de deuils et de joies; des aperçus, de brefs flashs, comme un cœur d'or.

Fulvio Di Piazza est une figure originale parmi les nombreux jeunes artistes méritants présents ici, choisi pour le courage de sa recherche picturale anachronique et extraordinairement convaincante.

Aldo Damioli pour sa recherche picturale pleine de suggestions conceptuelles, démontrant ainsi la polyvalence de la peinture.

Un tableau contaminé, où la bande dessinée croise les avant-gardes historiques, la mémoire du pop art, avec quelques interférences de dessins animés. Le tout mêlé à des figures enracinées dans la culture populaire, du gothique aux traditions précolombiennes.

Dans ses œuvres, la densité des constructions, des idées, des envies ne renvoie pas seulement à la créativité dans le domaine de la bande dessinée et de l'illustration, mais rappelle aussi l'absurdité des urbanisations sauvages, évoque des skylines fascinantes et absurdes comme celles de New York, Hong Kong, Manille, Toronto. Son travail donne vie à d'étranges morceaux d'un univers parallèle, recréant à petite échelle une sorte de Big Bang primordial dans lequel la matière et les formes semblent pouvoir générer une nouvelle vie et un nouvel espace.

Jeune virtuose de la 3D, bâtisseur de sommets infranchissables et de gouffres d'acier, il crée un immense chaudron où, telle une potion, des univers parallèles semblent bouillonner. Entre les murs de glace, les gouffres d'acier et les immenses bassins de béton, il y a peut-être des choses que vous, les humains, n'osez même pas imaginer.

Elle peint la féminité, donc la beauté, en la cherchant dans les détails anatomiques et dans les corps de ses amies et connaissances. Elle choisit le nu, pour la pureté et l'inconscience.
Les nudités silencieuses conduisent à des suggestions chuchotées: «il naufragar m'è dolce in questo mare », soit en français «le naufrage m'est doux dans cette mer».

Expert en reportages culturels, une vie derrière l'objectif. Il immortalise des personnages rencontrés sur le chemin, des histoires, des images comme des poèmes. 

Il s'agit d'une mythologie de héros et de guerriers, de muses et de dieux. Nous retrouvons Patty Smith et Carla Fracci, Pasolini et Antonioni, Arthur Miller et Ungaretti, Pina Bausch et Grotowsky. Et puis Pomodoro, De Chirico et Moore. Mais aussi de nombreux nus féminins.

Victime et bourreau, amant et aimé, situations troubles et dérangeantes où dominent l'emprise et la violence. 
En scène un court-circuit entre la perfection technique de l'image photographique et sa méchanceté, entre la beauté de la prise de vue et la brutalité de l'histoire racontée.

Tel un jongleur, il passe habilement de la vidéo à la photographie. Il réinterprète la réalité par un traitement numérique minimal et non violent. 

Les symboles et les paysages du moment présent sont répétés, doublés, vus en gros plans qui les chargent de nouvelles significations. La vision d'un crime qui n'a jamais eu lieu.

Sous le signe résolument Pulp, son langage se nourrit de mangas, de dessins animés, de graffitis et de jeux vidéo. C'est un hommage à l'horreur fantastique et au splatter, où les têtes rouge sang gonflent jusqu'à l'éclatement.

Il s'agit en fait de l'un des plus jeunes talents du numérique et de la vidéo, un magicien de Photoshop et des impressions électroniques, avec un grand secret: il a réussi à éliminer, dans les machines, la froideur des figurations métalliques, cet éloignement qui, autrement, les aurait laissées dans l'ombre de la chaleur, de la peinture et de la photographie. En fin de compte, un Blade Runner au cœur encore bien battant.

Corrado Bonomi pour avoir contribué à donner à la plasticité de nouvelles connotations, en y insérant la composante de l'ironie qui a grandement influencé les nouvelles générations d'artistes.